by Terry Hooker
Commandé par le Contre-Amiral Jurien de la Graviére
Commandant du Génie: Capitaine du Génie, Lebescond de Coatpont
Le régiment d'infanterie de marine, commandé por le colonel Hennique, était composé de neuf compagnies du 2nd régiment de l'arme et de trois compagnies du 1st régiment. Six compagnies étaient en France, trois à la Martinique et trois à la Guadeloupe. Le ministre de la marine fit envoyer 600 fusils nouveau modéle pour les contingents des Antilles, qui n'en étaient pas encore pourvus. Ces troupes allaient donc entrer en campagne munies d'un armement avec lequel n'étaient pas familiarisées. Le batterie d'artillerie de marine devait être formée au moyen du personnel de canonniers de marine se trouvant à la Guadeloupe. Les six canons rayés de 4, le matériel de la batterie et un approvisionnement de 480 coups par pièce étaient fournis par le département de la guerre; ils devaient être directement expédiés à la Vera-Cruz, où seraient réunis les cadres d'officiers et les canonniers. On pensait pouvoir se procurer les attelages au Mexique méme. Ou tout au moins dans les Antilles; on n'expédia de France que les harnachements. On ne s'occupa pas non plus des canonniers conducteurs, supposant qu'il serait facile d'y suppléer soit par des volontaires pris dans les colonies de la Martinique et de la Guadeloupe, soit par des auxiliaires d'infanterie de marine. Cependant un détachement du train d'artillerie fut envoyé avac les animaux nécessaires pour le transport des caisses de munitions. L'instruction des canonniers et des conducteurs, le dressage des chevaux sont d'ordinaire l'objet de soins minutieux, et souvent si l'une de ces conditions a été négligée, l'artillerie, loin d'être un appui, perd toute action efficace; il y a done lieu de s' étonner de la maniére dont fut organisée la batterie destinée à l'expédition. Que serait-il arrivé s'il avait fallu opérer sur la côte du Mexique un débarquement de vive force? Les canonniers de la marine ne connaissaient pas le service d'une batterie montée; ils n'avaint jamais eu entre les mains de pièces de 4 rayées; de plus on verra combien il fut long, difficile et surtout dispendieux de se procurer les attelages; enfin le bâtiment sur lequel furent embarques les vanons et le matériel, quitta les côtes de France douze jours aprés le départ de l'amiral Jurien et arriva à la Vera-Cruz vingt-deux jours aprés lui. Le bataillon de zouaves fut pris dans le 2nd régiment et formé à six compagnies de guerre. Le peloton de chasseurs d'Afrique fut fourni par le 2nd régiment de l'arme. Un détachement de cent hommes du train des équipages fut adjoint aux troupes expéditionnaires, il devait être plus particulièrement affecté au transport d'une section d'ambulance légère, dont le personnel se composait de 3 médecins, 2 officiers d'administration et 24 infirmiers. Une section de 21 ouvriers d'administration fut chargée d'assurer les services administratifs; elle emportait une réserve de matériel et 3 fours de campagne. Un détachement de vingt sapeurs du génie fut fourni par le 3rd régiment. Enfin l'amiral pouvait disposer des compagnies de débarquement de l'escadre. L'intention du ministre n'était pas de les réunir en corps spécial; cependant, pour qu'elles fussent à même de suivre les colonnes expéditionnaires, le cas échéant, il fit embarquer 500 manteaux d'infanterie de marine et 500 havre-sacs pour leur être distribués. Un approvisionnement de trois mois de vivres pour un corps de 3,000 hommes fut mis à bord des vaisseaux de l'escadre, et un approvisionnement semblable envoyé à la Vera-Cruz sur des bâtiments du commerce. L'escadre se composait de 14 bâtiments à vapeur.
La "Foudre", qui faisait partie de la division navale des côtes d'Amérique, se rendit directement à la Vera-Cruz, où elle arriva le 17 novembre, et se mit à la disposition de M. de Saligny. L'"Eclair" et la "Grenade" étaient déjà sur les côtes ou dans le voisinage du Mexique. Le "Bertholet" quitta le port de Brest dés le 9 novembre, afin de précéder l'escadre à Ténériffe et à la Havane, de faire préparer dans ces ports les rechanges nécessaires, d'acheter des chevaux et des mulets à la Havane, enfin de se procurer des renseignements précis sur l'organisation de l'expédition espagnole et l'effectif des troupes destinées au Mexique. Les autres bâtiments furent expédies successivement des divers ports de guerre; l'amiral fixa pour lieu de rendez-vous général Sainte-Croix de Ténériffe (la "Meuse" et la "Sèvre" exceptées). L'"Ardente", la "Guerrière, l'"Astrée", et le "Montezuma" reçurent à leur bord les compagnies d'infanterie de marine. Le "Masséna" et l'"Aube" se rendirent de Toulon à Oran pour embarquer les troupes d'Afrique. Le "Masséna", portant le pavillon de l'amiral, embarqua les zouaves et le détachement du génie (543 hommes). L'"Aube" reç les divers autres détachements formant un effectif de 10 officiers, 254 soldats, 248 chevaux et mulets. L'amiral compléta en l'organisation de son corps expéditionnaire, que avait été si sommairement préparée avant son départ d'Europe. Prévoyant les difficultés que rencontreraient la formation et la mise en état de sa batterie d'artillerie, il ordonna la création d'une batterie de montagne de six obusiers pris sur les bâtiments de la division, servie par des marins canonniers et commandée par un lieutenant de vaisseau, un enseigne et trois aspirants. Il affecta au service de cette batterie légère approvisionnée à 16 coups par pièce et à 32 coups de réserve, la moitié du détachement du train d'artillerie, composait de 1 officier, 2 sous-officiers, 55 conducteurs, 40 mulets de bât, qui lui avait été donné pour transporter l'approvisionnement de la batterie de 4. L'effectif de cette batterie fut fixé à 100 hommes. Une section de 12 rayé, également servie par des marins et constituée au moyen des ressources de l'escadre, devait former une petite réserve de grosse artillerie. Les marins de débarquement furent organisés en un bataillon de six compagnies de 80 hommes sous le commandement d'un capitaine de frégate. On leur distribua des ustensiles de campement, des manteaux et des sacs. Le gouverneur de la Martinique mit en outre à sa disposition un peloton de gendarmes à cheval et un détachement de 25 ouvriers du génie indigène, avec les engins de guerre de première nécessité. Le détachement de gendarmes et soixante marins destinés au service d'escorte furent placés sous ses ordres. Le 2 février, le général Prim avait déjà dû renvoyer à la Havane 800 hommes malades, et le corps expéditionnaire français comptait à la même époque 335 indisponibles sur un effectif total de 3,073 hommes. Le 28 février, en effet, vingt-neuf hommes étaient déjà morts, 159 malades étaient à l'hôpital deVera-Cruz et 122 à l'ambulance de la Tejeria. Back to Table of Contents: Booklet No. 8, Mexico 1861-67 Back to El Dorado List of Issues Back to Master Magazine List © Copyright 2000 by The South and Central Military Historians Society This article appears in MagWeb (Magazine Web) on the Internet World Wide Web. Other military history articles and gaming articles are available at http://www.magweb.com |